Wiljo Woodi Oosterom

Etant enfant, Wiljo Oosterom (1946), était déjà attirée par tout ce qui concernait l’Afrique. A l’Ecole du Dimanche, elle fabriquait des petites cases africaines en torchis à toit de paille dans lesquelles elle rêvait d’ habiter un jour.

Mais avant que cela se réalise, elle a élevé 18 enfants dont certains sourds et polyhandicapés avec Cor, son mari. Elle a été liée, pendant presque 25 ans, au centre socio-agogique de la Burgerweeshuis d’Amsterdam en tant qu’assistante familiale d’un foyer d’accueil.

Wiljo a développé une méthode de communication qui combine la visualisation avec une langue des signes simple et des histoires en images pour élargir l’univers mental des enfants. Ce qui fait augmenter leurs capacités de nouer des relations avec les autres et le monde extérieur.

Wiljo et Cor ont fait de leur foyer d’accueil, un projet de ferme avec un programme d’apprentissage en milieu de travail. Jusqu’à aujourd’hui, cela apporte un travail aux enfants sourds ou aux enfants ayant un handicap mental ou/et communicatif. Ils travaillent dans une boulangerie, une fromagerie, dans le tissage ou la filature, dans l’horticulture, dans la menuiserie ou bien avec les animaux.

Ensuite, Wiljo a travaillé pendant des années en tant que spécialiste de la communication chez Effatha. Sa tâche était d’améliorer la communication des enfants mais aussi la communication avec les enfants qui étaient placés dans des familles d’accueil et des institutions.

Woodi Wiljo Oosterom

L’Afrique

Après le décès de son mari en 1990, Wiljo a renouvelé son premier contact intensif avec l’Afrique, celui-ci datant de 1980. Ceci a résulté en un profond attachement avec en particulier la partie Ouest du continent africain. Depuis lors, ses liens avec beaucoup de personnes au Sénégal, en Mauritanie et dans d’autres pays africains, ont abouti à des projets durables dans tous les domaines mais dans lesquels “les enfants oubliés” occupent une place centrale.

De plus, elle est en étroite collaboration avec Deafnet, Center of Knowledge pour l’Afrique. Cette organisation établit les rencontres, apporte les soutiens et les partages de connaissances aux personnes sourdes en Afrique. Actuellement, 49 pays africains y sont adhérés.

Livres

(seulement en néerlandais)

Wiljo est l’auteur de plusieurs livres. Son troisième roman “Dromen van water”, fait part des désirs et des obstacles que rencontrent les Peuls pour extraire l’eau du Sahara. Comment Wiljo Woodi, avec eux, essaie de réaliser ce rêve. De plus, elle y parle de la bureaucratie étouffante, le manque d’argent, l’opposition des autorités, la menace de la terreur, la discorde dans leurs propres rangs. Avec beaucoup d’empathie et un bon sens de l’humour, Wiljo Oosterom montre que ce qu’elle aime, est souvent en conflit avec les normes et les valeurs dans lesquelles elle a été formée ici aux Pays-Bas. Mais elle montre aussi que la persévérance et la confiance en ses capacités, peuvent aboutir à l’amélioration de cet univers.

Interview dans le programme “Lezen TV”

(seulement en néerlandais)

Peter Gielissen de l’émission Lezen TV a interviewé Wiljo à la suite de la parution de son roman “Dromen van water”. Elle y raconte comment elle s’est intégrée chez les Peuls au bord du Sahara africain, qu’elle vit avec un partenaire Peul, elle y décrit ses activités de développement et ses luttes constantes aussi bien pratiques que morales.

Documentaire: Heilig vuur (le feu sacré) – le travail de Silent Work au Rwanda

(seulement en néerlandais)

Emission télévisée Heilig Vuur datant de 2001: “Wiljo Oosterom a développé (une méthode grâce à laquelle les enfants sourds et les enfants handicapés mentaux peuvent communiquer. Cette méthode est aussi utilisée au Rwanda pour faire parler les enfants qui ont été traumatisés par la guerre et le génocide.”